Encore un MOOC de psycho, pourquoi?

Pourquoi est-ce que j’ai suivi ces différents cours de psychologie positive, sur la cognition sociale, sur l’esprit critique ou sur le bonheur ? La philosophie est, pour une grande part, une réflexion sur la vie : en quoi vaut-elle la peine d’être vécu, et dans ce cadre, comment atteindre le bonheur ?
J’ai donc souhaité approfondir le sujet par le biais de la psychologie puisque, aujourd’hui, la science permet concrètement d’observer l’impact de certaines actions, de certains vécus, sur le cerveau et le corps par la production d’hormones et cetera, donc il me semble complémentaire de comprendre réellement comment des interactions, des événements, peuvent agir sur le corps et le cerveau.
Cela aide aussi à définir ce que serait le bonheur car quand j’entends des critiques de cette obsession à aller chercher le bonheur, à atteindre le bonheur, comme si nous pourrions avoir envie d’atteindre le malheur ou la tristesse (à moins d’être un poète romantique du 19ème siècle) je pense que c’est un préalable important.
Nous pourrions peut-être commencer par dire ce que ce n’est pas : un état de plaisir continue, mais quelque chose proche de l’ataraxie déjà présente dans la philosophie stoïcienne. Un état où on est dans un mode qui permet de gérer les problèmes et prendre conscience que justement les plaisirs éphémères coûteux (souvent pour la planète) qu’on essaie de nous vendre ne sont pas un moyen d’atteindre le bonheur.
Notre société a été aveuglée par les sunlight des publicités et autres discours vantant les mérites des joies des fêtes, de l’achat compulsif de luxe (on peut considérer le luxe dans tout produit qui est acheté sans nécessité)… donc sortir de cette idée que le bonheur serait dans soit faire tout ce que je veux quand je veux, soit être libéré de toutes contraintes, soit avoir tout ce que je désire.
Ensuite j’ai découvert ou plutôt j’ai eu la preuve que la relation à l’autre est extrêmement importante dans notre bonheur puisque nous sommes des êtres sociaux. Il apparaît que nous avons besoin des autres et que ce qui nous procure un état de joie qui se prolonge et qui peut se renouveler en y pensant ce sont des moments partagés avec des êtres qui nous sont proches (par un lien amical ou familial ou par des idées partagées). C’est vraiment dans le temps de partage qu’un état de bien-être se développe alors comment cette relation sociale se construit-elle ?
C’est ce que j’ai en partie appris dans le cours de cognition sociale et dans les cours de psycho positive. Nous avons besoin de cette relation à l’autre, elle entre en jeu dans la construction de notre identité et dans la façon dont nous entrerons en relation avec les autres, donc dans la société. Alors comprendre comment cela se construit est important aussi puisque dans les ateliers j’invite les gens à partager, à rentrer en relation et à construire ensemble. Je pourrais involontairement les mettre dans une posture inconfortable. C’est souvent le cas dans la confrontation à des idées différentes mais une posture plus inconfortable que ce qui est souhaitable et pour des raisons différentes.

Voilà pourquoi, dans le cadre de mes ateliers philo, je ne me suis pas contentée d’étudier la philosophie et les outils pour philosopher mais aussi la psychologie et le développement cognitif parce que cela me semble en lien avec ma pratique, même si je suis consciente que ces MOOC, ces conférences ou ses lectures ne remplacent pas un cursus universitaire complet. Mais comme je n’ai pas pour objectif de devenir psychologue, je pense y avoir trouvé quelques outils intéressants pour comprendre ce qui est en jeu au niveau psychologique dans la relation aux autres pendant les ateliers philo et comment je peux les adapter pour qu’ils soient le plus respectueux possible du groupe et comment je pourrai être plus attentive aux besoins ou aux difficultés que les participants pourraient avoir ou rencontrer.
Les sciences humaines forment un ensemble de disciplines qui étudient les humains et la société. Elles sont nées de la philosophie : la psychologie, la sociologie, l’ethnologie, l’anthropologie, l’histoire, l’économie, la linguistique. Il me semble donc normal de m’y intéresser.

Publié par chouettephilosophe

Ateliers de discussions à visée philosophique avec des enfants

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