J’ai le plaisir de travailler depuis l’année dernière avec des enseignants très motivés par les ateliers philo ce qui nous permet de construire de beaux ateliers, ou du moins d’essayer (un peu de modestie ne fait pas de mal).
Je n’ai donc pas hésité lorsque l’un d’entre eux m’a demandé si nous pouvions retirer nos thèmes des romans étudiés en classe. Ce sont des romans contemporains mettant en scène des jeunes de la même tranche d’âge que les élèves, ils se projettent donc plus facilement dans les histoires.
Nous prenons le temps d’un atelier pour faire la liste des sujets du livre en cours et pour trier ceux qui pourraient être débattus. Ce sont des sujets qu’ils connaissent mais pas forcément bien : amour, consentement, harcèlement, violence, différences, filles/garçons… Les sujets sont classiques mais ils sont présentés là sous une forme particulière qui ouvre sur un autre point de vue.
Je pense que, pour les enseignants, c’est aussi une richesse d’ouvrir cette autre porte pour entrer dans le livre étudié de façon académique. Il devient un moyen de s’ouvrir sur le monde pour aider à observer nos sentiments et ceux des autres, à mieux connaître l’autre et soi-même.
Cette collaboration est aussi une richesse pour moi qui ai ainsi pu découvrir des romans intéressants et faire des liens avec le programme du collège. Comme je l’ai dit dans le titre, il s’agit d’une classe de SEGPA, cela aussi est une richesse de montrer qu’il est possible de travailler à partir de romans à condition qu’ils parlent aux élèves.
Grand merci aux enseignants qui font ce travail.