Calendrier de l’avent, J19

Avez-vous déjà entendu parler de cette expérience, sur un campus, où une somme d’argent était donnée à des personnes avec pour consigne de l’utiliser pour eux-mêmes, pour la moitié des personnes, pour quelqu’un d’autre pour l’autre moitié. Résultat, ceux qui ont utilisé l’argent pour d’autres en ont ressenti plus de satisfaction et de plaisir.

C’est un dilemme. Un acte de générosité, bienveillant envers autrui doit être fait sans en attendre un bénéfice pourtant les neurosciences et la psychologie montrent qu’il y a un bénéfice au final.

Alors il faudrait que l’acte soit fait sans attente mais il est difficile de ne pas chercher le regard ou le sourire ou le « merci » en retour. Le problème en philosophie est qu’il ne serait pas moral d’attendre un retour.

Et bien tant pis ! Je vous invite à ne pas être avare de gentillesse parce que c’est bon pour vous.

En fait, nous sommes fait pour être gentils les uns avec les autres. Certains chercheurs ont découvert que les humains recherchent la coopération. Nous voulons nous entendre. Lorsqu’ils ont fait des tests à l’aide d’un jeu, Rand, Greene et Nowak (2012) ont appris que des décisions plus rapides conduisaient à plus de coopération. De leur point de vue, cela se produit parce qu’une prise de décision plus longue implique une délibération minutieuse. Lorsqu’on nous demande de prendre une décision immédiate, nos actions sont plus intuitives.
Donc la gentillesse est une action bienveillante et utile dirigée intentionnellement vers une autre personne, elle est motivée par le désir d’aider une autre personne et non d’obtenir une récompense explicite ou d’éviter une punition explicite et elle est intuitive.
L’égoïsme altruiste à la base signifie que pour être heureux et en bonne santé, il faut aider les autres. L’amour et la gratitude pour les autres conduisent à un plus grand sentiment de satisfaction et de sécurité (Luks & Payne, 2001).

La gentillesse peut-elle avoir un impact sur notre bien-être ?

Tout d’abord, définissons chacun de ces termes. La gentillesse signifie être gentil ou offrir le meilleur de vous-même à quelqu’un, que ce soit une minute, une seconde ou plus.
Le bien-être est un peu plus délicat à définir, mais dans les termes les plus simples, cela signifie «Sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques, l’absence de soucis » (Dictionnaire Le Robert).
Comme le terme « bien-être » est utilisé dans toutes les disciplines, il n’y a pas de consensus sur la définition du bien-être. Au minimum, il existe un accord entre les disciplines que le bien-être inclut :
– la présence d’émotions et d’humeurs positives (p. ex. contentement, bonheur);
– l’absence d’émotions négatives (p. ex. dépression, anxiété);
– satisfaction de la vie;
– accomplissement et, fonctionnement positif.
(Frey et Stutzer, 2002 ; Andrews et Withey, 1976 ; Diener, 2000 ; Ryff et Keyes, 1995 ; Diener, Suh, Oishi, 1997 ; Veenhoven, 2008)

En quoi les actes de gentillesse sont-ils bons pour vous (s’ils doivent l’être) ?

Ces actes vous permettront de fabriquer nos bonnes hormones (sérotonine) mais on observe aussi une meilleures estime de soi chez les personnes altruistes (Sonja Lyubormirsky). Vous améliorerez aussi vos relations avec les autres en général, pas uniquement ceux avec lesquels vous aurez été généreux.

Alors soyons gentils et altruistes tout au long de l’année. C’est bon pour nous et pour les autres!

Publié par chouettephilosophe

Ateliers de discussions à visée philosophique avec des enfants

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